Au Canada, on pense d’abord aux universités : amphithéâtres bondés, facultés spécialisées, résidences étudiantes… le modèle classique de l’enseignement supérieur. Pourtant, au Québec existe une alternative tout aussi robuste et souvent méconnue à l’international : les collèges d’enseignement général et professionnel, les CEGEP.
Ces établissements offrent un parcours court — généralement de deux ans — axé sur la pratique et les compétences professionnelles. Grâce à un enseignement mêlant cours théoriques, ateliers pratiques et stages, le CEGEP constitue un véritable tremplin vers le marché du travail ou vers les universités, via des programmes de transition vers un baccalauréat. Moins long, plus concret et particulièrement adapté à ceux qui cherchent une formation professionnalisante dès la sortie du secondaire, le CEGEP mérite toute votre attention si vous envisagez d’étudier au Québec.
C’est quoi un CEGEP exactement ?
Le CEGEP, c’est une spécificité québécoise. Une sorte de passerelle entre le secondaire et l’université.
Dans le reste du Canada, cette étape n’existe pas sous cette forme. C’est donc propre à la province.
Créés dans les années 1960, les collèges d’enseignement général et professionnel ont été conçus pour mieux préparer les jeunes au monde universitaire ou professionnel, en offrant une formation structurée et encadrée.
Ils accueillent les étudiants après la 5e secondaire (équivalent du bac en France ou ailleurs), et offrent deux grands types de programmes : préuniversitaires et techniques.
Préuniversitaire ou technique ? Deux chemins, deux rythmes
Il y a deux façons de vivre son expérience en CEGEP :
- Le programme préuniversitaire
Durée : 2 ans
Objectif : préparer l’entrée à l’université.
Tu y étudies des matières générales comme la philosophie, le français, les sciences humaines ou naturelles.
Exemple : si tu veux faire des études de médecine, d’ingénierie ou de droit à l’université, tu passes souvent par un CEGEP avant.
2. Le programme technique
Durée : 3 ans
Objectif : entrer directement sur le marché du travail.
Les formations sont pratiques, orientées métier, avec des stages intégrés et des projets concrets.
Exemple : techniques de soins infirmiers, informatique, design industriel, électromécanique.
Et le plus intéressant ? Même après un programme technique, tu peux continuer à l’université, grâce aux passerelles prévues dans le système. Tu n’es pas enfermé dans un seul parcours.
Pourquoi les CEGEP séduisent aussi les étudiants étrangers
Les étudiants internationaux commencent à regarder de plus près ces établissements pour plusieurs raisons très simples :
- Les coûts sont plus abordables que ceux des universités (surtout pour les programmes techniques).
- Les cursus sont courts, ce qui veut dire moins de temps avant d’entrer dans la vie active.
- L’intégration est plus douce : classes à taille humaine, relation plus proche avec les professeurs, accompagnement personnalisé.
- Les débouchés sont solides, avec des stages en entreprise et des taux de placement élevés dans plusieurs secteurs.
Tu veux bosser rapidement au Canada ? Le CEGEP est souvent une porte d’entrée stratégique.
Tu veux explorer une spécialisation sans t’engager dans un bac de 3 ou 4 ans ? Même chose.
Bon à savoir : certains CEGEP ont même des résidences étudiantes sur campus, un environnement multiculturel et des services d’accueil pour les nouveaux arrivants.
Et ailleurs qu’au Québec ? Les programmes techniques dans le reste du Canada
En dehors du Québec, les programmes techniques existent aussi, mais dans d’autres types d’établissements :
- Colleges (collèges communautaires, publics ou privés)
- Polytechniques
- Instituts technologiques
Tu y trouveras des formations similaires en termes de durée et de spécialisation, souvent très axées sur l’emploi.
Exemples :
- George Brown College à Toronto (design, cuisine, santé)
- British Columbia Institute of Technology (BCIT) à Vancouver (ingénierie, TI)
- Southern Alberta Institute of Technology (SAIT) à Calgary (mécatronique, énergie)
Ce ne sont pas des universités classiques, mais ce sont de vraies hautes écoles canadiennes, avec des taux d’employabilité impressionnants.
Zoom sur quelques formations techniques populaires
Certaines formations sont particulièrement demandées, que ce soit dans les CEGEP ou dans les collèges techniques ailleurs au Canada.
Soins infirmiers
Toujours en demande. Formation rigoureuse, très humaine, avec des stages dans des hôpitaux. Possibilité de poursuivre ensuite à l’université pour devenir infirmier(ère) clinicien(ne).
Techniques de l’informatique (TI)
Programmation, réseaux, cybersécurité… Le secteur embauche, et les programmes sont souvent mis à jour pour suivre les besoins réels du marché.
Design industriel ou graphique
Parfait si tu as un profil créatif avec une approche concrète. De nombreux diplômés travaillent ensuite dans les agences, studios ou en freelance.
Génie mécanique, électrotechnique, automatisation
Des formations très techniques, très pratiques, souvent en lien avec les entreprises locales. L’alternance y est fréquente.
Et ce n’est qu’un échantillon. Il existe des dizaines de programmes, dans des secteurs très variés, allant du tourisme à la chimie, en passant par l’agroalimentaire.

Et ECA-Univ-Bordeaux dans tout ça ?
Si tu veux explorer toutes ces options, ou simplement comparer les CEGEP aux universités classiques, le site eca-univ-bordeaux.fr te sera d’une grande aide.
Tu y trouveras :
- Des présentations claires des institutions universitaires québécoises
- Des guides pour comprendre les différences entre universités et CEGEP
- Des infos sur les programmes d’admission, les frais, les équivalences
- Et surtout, un accompagnement concret si tu viens d’un pays francophone
Tu hésites encore entre un programme technique ou une licence universitaire ? Va y jeter un œil, ça t’évitera bien des heures perdues à naviguer entre onglets et classements flous.
Une alternative sérieuse et bien pensée
Le CEGEP, c’est un peu comme une voie rapide pour entrer dans le monde des études supérieures, sans pour autant te fermer les portes de l’université. C’est concret, accessible, souple. Et surtout, adapté à ceux qui veulent apprendre un métier, vite et bien.
Tu veux coder, soigner, créer ou réparer ?
Tu souhaite un diplôme reconnu, avec des compétences pratiques et une vraie insertion professionnelle ?
Tu souhaite un enseignement en français, dans une ambiance accueillante ?
Alors ne néglige pas cette option.
Le CEGEP, c’est peut-être ta meilleure porte d’entrée vers le Canada.
FAQ – Tout savoir sur les CEGEP et les formations techniques au Canada
Qu’est-ce qu’un CEGEP exactement ?
Un CEGEP (Collège d’enseignement général et professionnel) est une institution propre au Québec, située entre le secondaire et l’université. On peut y suivre soit une formation préuniversitaire (en 2 ans), soit une formation technique (en 3 ans), selon son projet.
Quelle est la différence entre une formation technique et préuniversitaire ?
La formation préuniversitaire prépare à l’entrée à l’université et couvre des matières générales comme les sciences, les lettres ou les arts. La formation technique, elle, est plus professionnalisante : elle prépare directement à l’emploi, tout en laissant la possibilité de poursuivre à l’université.
Est-ce qu’on peut aller à l’université après un diplôme technique ?
Oui, c’est possible. De nombreux diplômés de CEGEP techniques poursuivent ensuite leurs études à l’université, souvent en obtenant des équivalences. Cela dépend du domaine et de l’établissement.
Les CEGEP sont-ils reconnus ailleurs qu’au Québec ?
Les CEGEP sont bien reconnus dans tout le Canada, et leur réputation est solide au Québec. Pour des études ou du travail à l’étranger, il est parfois nécessaire de faire évaluer le diplôme, mais la formation est appréciée pour sa qualité.
Comment s’inscrire dans un CEGEP ?
Les candidatures se font en ligne, via le portail commun SRACQ (ou SRASL selon les régions). Il faut déposer un dossier avec ses bulletins, un justificatif d’identité, et parfois une lettre de motivation.
Quel est le coût des études en CEGEP ?
Pour les résidents du Québec, les études sont peu coûteuses, voire gratuites. Pour les étudiants internationaux, des frais de scolarité s’appliquent, mais restent souvent inférieurs à ceux des universités canadiennes.